La saponification à froid
C’est ce procédé qui est utilisé en principe par toute savonnerie artisanale. On obtient un « savon à froid » en réalisant la synthèse des molécules utilisées, notamment celles des huiles végétales, à 40 ou 50°C. C’est par cette méthode que les propriétés des composants naturels sont préservées, et notamment celles de la glycérine, l’agent surgras par excellence.
La saponification à chaud
L’opération est réalisée à haute température et les grandes marques optent pour cette façon de fabriquer leurs savons pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les réactions chimiques sont plus rapides donc elles permettent d’augmenter les cadences de production, mais la qualité du produit s’en ressent à l’arrivée.
Dans bien des cas, le corps gras utilisé n’est pas bio ou inoffensif puisque c’est l’huile de palme qui joue ce rôle. La glycérine est en outre neutralisée durant le process afin de ne pas boucher les conduits des machines industrielles utilisées. Elle est rajoutée en très petite quantité à la fin du processus de fabrication.
L’agent hydratant qui justifie le nom de « savon surgras » est alors l’huile d’amande douce et le beurre de karité assez souvent mais en quantité 5 à 10 fois moins importante que dans les savons artisanaux bio. Légalement, l’appellation est en effet juste, mais d’un point de vue éthique et de la qualité globale, on est en revanche loin du compte et de la promesse affichée par le produit…